Chapitre 5 Un regard sur l’évolution de l’Homme Introduction


Comme toute autre espèce, l’Homme actuel, Homo sapiens, résulte d’une évolution. Son histoire fait partie de celle du genre humain (Homo) qui a comporté d’autres espèces aujourd’hui disparue, et s’inscrit d’une façon plus générale dans celle des primates.

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Quels sont les grandes lignes de l’histoire évolutive de l’Homme ?

 

 

 

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Les premiers primates fossiles datent d’environ -60MA et étaient très diversifiés.

Le groupe des primates se caractérise par le partage de caractères qu’aucun autre mammifère ne possède :

  • le pouce opposable aux autres doigts qui rend la main préhensile
  • un cerveau bien développé en particulier sa partie externe (le cortex)
  •  la richesse des terminaisons tactiles sur les doigts
  •  des ongles plats (et non de griffes)
  •  un appareil  visuel adapté à une excellente perception du relief et des couleurs

 

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Les grands primates ou Hominoïdes (orang outang, gorilles, gibbons et chimpanzés) se limitent à quelques espèces. Leurs effectifs actuels et leurs territoires sont aujourd’hui réduits : bcp  sont menacées d’extinction.

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 Les premiers fossiles datent de -20MA. Vers -16 MA, la formation de la calotte polaire antarctique provoque une migration vers le nord des zones à climat tropical humide : les grands primates connaissent une forte diversification dans le sud de l’Eurasie.  Vers -8 Ma suite à la formation de la calotte polaire arctique, le climat redevient tempéré dans le sud de l’Eurasie et les grands primates disparaissent de cette région, sauf en Asie du Sud Est. Aujourd’hui ils sont inféodés aux forêts tropicales de l’Afrique et de l’Eurasie. Leur diversité est réduite.

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L’espèce Homo sapiens se dénote et colonise toute la planète.

 

Caractéristiques des Hominoïdes :

  •  la queue remplacée par le coccyx.
  • répertoire locomoteur varié : brachiation (grimper), marche quadrupède et bipède.
  •  vie sociale élaborée, communication par des gestes et mimiques, attention soutenue aux congénères (empathie).

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C/ l’établissement d’une phylogénie

 

La comparaison de caractères phénotypiques permet d’établir une histoire évolutive ou phylogénie représentée par un arbre d’évolution ou arbre phylogénétique.

Les espèces évoluent car les caractères se transforment (voir chap 4). Pour un caractère on peut  donc définir un état ancestral et un état dérivé, ce dernier résultant d’une innovation. Il est peu probable qu’une même innovation apparaisse indépendamment chez des espèces différentes. On admet donc que toutes les espèces qui possèdent un même caractère dérivé l’ont hérité d’un ancêtre commun. Un ancêtre commun n’est pas  un fossile : c’est un être hypothétique dont l’existence est déduite par raisonnement. C’est la première créature à être dotée de l’innovation. Toutes les espèces qui possèdent ce même caractère sont apparentées car elles descendent de cet ancêtre commun.

 

En appliquant cette méthode, il est possible de situer la place de l’Homme parmi les primates.

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II l’Homme et le chimpanzé : deux espèces proches

La comparaison des caryotypes de l’Homme et du chimpanzé montre peu de différences : quelques remaniements chromosomiques (inversions de portions de chromosomes ex n°12, translocations de fragments chromosomiques ex chr n°9, fusion de deux chromosomes donnant le n°2 chez homme).

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Les arbres phylogénétiques construits d’après le pourcentage de ressemblances entre les molécules confirment la parenté très étroite entre l’Homme et le chimpanzé (génome semblable à près de 99%) et l’existence d’un ancêtre commun récent (divergence vers 6 ou 7 millions d’années). 

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Les différences génétiques entre l’Homme et le chimp sont suffisantes pour expliquer les différences phénotypiques. Le phénotype humain et le phénotype simien s’acquièrent au cours du dvpt pré et post natal. Le très jeune chimpanzé ressemble bcp à son homologue humain, les différences s’accentuant quand le singe devient adulte. La durée et l’intensité de l’expression de certains gènes  intervenant dans le développement notamment du crâne, expliquent les différences phénotypiques entre les deux espèces. L’homme se caractérise par la durée particulièrement longue des phases embryonnaires et juvéniles, et la très lente maturation de son système nerveux, qui se poursuit pendant l’enfance en interaction avec son environnement (acquisition du langage, par exemple).

 

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III La diversité du genre humain

A/ les caractères dérivés propres à la lignée humaine

 

L’homme actuel se distingue du chimpanzé par un certain nombre de caractères  reliés à la bipédie :

  •  la colonne vertébrale possède plusieurs cambrures et courbures chez l’Homme contre deux chez le chimpanzé.
  •  le trou occipital est situé au centre de la base du crâne, positionnant la tête  en équilibre au sommet du corps.
  • Le bassin possède des os iliaques courts et larges et les fémurs sont obliques, ce qui facilite l’équilibre au cours de la marche avec l’aide du  gros orteil propulseur.

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D’autres caractères concernent le crâne :

  •  front haut,
  •  volume céphalique important (1400 cm3)
  •  angle facial droit car prognathisme (avancée de la mâchoire) faible donnant une face plane
  •  mâchoire parabolique alors qu’elle est en U chez le chimpanzé

 

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L’Homme se distingue par ailleurs par l’utilisation intensive d’outils extrêmement variés et des pratiques culturelles comme l’art.

 

B/ L’existence de stades pré humains et l’émergence du genre Homo

La découverte de fossiles, tous en Afrique, montre qu’il a existé des espèces possédant moins de caractères qu’Homo sapiens. Les Australopithèques (-4.5 à -1 MA),  étaient bipèdes grâce à la forme de leur bassin, leur capacité  crânienne était  peu importante (400 cm3) et leur face était projetée en avant (angle facial aigu).

D’autres restes fossiles plus anciens datés de -7 à – 6 millions d’années, montrent l’existence d’espèces possédant déjà quelques caractères dérivés propres à la lignée humaine.

Vers -2MA, certaines espèces (africaines) apparaissent dotées de capacités inédites : ils sont droits et avec de longues jambes, capables de marcher sur de longues distances et de courir. Leur  face est plus réduite, la capacité crânienne plus importante, et la découverte de silex taillés témoignent de l’utilisation d’outils. C’est la lignée Homo.  C’est Homo erectus, qui quitte le berceau africain pour coloniser le Proche Orient, l’Europe et l’Extrême Orient..

Comme pour les autres groupes, l’évolution du genre Homo est buissonnante : de nombreux rameaux ont existé et coexisté. Les Hommes de Neandertal se distinguent par leur aspect trapu, un  volume crânien comparable voire supérieure à celui de l’Homme actuel ( environ 1750 cm3). Ils créent des outils très finement taillés et pratiquent des rites funéraires. Longtemps isolés en Eurasie, à cause des glaciations, ils  s’éteignent vers -30 000 ans en Europe occidentale.

Homo sapiens dont les fossiles sont en tous points comparables à l’homme actuel va supplanter les autres espèces du genre Homo sur tous les continents. Ses outils sont très diversifiés et c’est la seule espèce à s’exprimer par l’art (peinture sur les parois des grottes). Les données de la génétique moléculaire permettent de situer l’origine d’Homo sapiens en Afrique il y a 150 000 à  200 000 ans environ.  On en sait pas exactement comment Homo sapiens a colonisé la planète si comment il a supplanté l’Homme de Neandertal  mais on sait  qu’il y a eu des hybridations car 4% du génome des Européens provient de Neandertal et ne se retrouve pas chez les africains actuels.

Conclusion : on ne peut aujourd’hui, en l’état actuel des connaissances, retracer une phylogénie de la lignée humaine. En effet, fautes de caractères morphologiques non ambigus et faute de fossiles complets, on ne peut reconstituer les relations de parenté entre la dizainze d’espèce du genre Homo.

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Fiche de révision

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Fiche revision 1a1 chapitre 5Fiche revision 1a1 chapitre 5 (522.07 Ko)

schéma bilan

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Modifié le: Thursday 23 April 2020, 00:49