Le sujet Partie 4 Approfondir sa réflexion (toutes séries)

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Étape 4

chapitre 1

Approfondir sa réflexion (toutes séries)

A Sommes-nous aliénés par notre conscience morale ?

Étudier la leçon de Philippe Soulier où est examinée la question : Sommes-nous aliénés par notre conscience morale ?

Il y a deux aspects de la conscience : d’une part, la conscience psychologique, qui correspond à l’idée que le sujet a de lui-même ; d’autre part, la conscience morale, capacité à discerner le bien du mal, à délibérer sur ce qu’il faut faire. La conscience morale est-elle innée, naturelle ou façonnée par notre culture, notre éducation, les normes apprises en société ? Si tel est le cas, s’apparente-t-elle à un organe de censure nous empêchant, au moyen de l’interdit, de mal agir ? Cette leçon explore les rapports entre la conscience morale et les désirs et pose la question de savoir si cette conscience morale collective, issue de l’extérieur, ne constitue pas une forme d’assujettissement de l’agent moral.

Voici quelque pistes pour aborder cette leçon et en suivre les trois parties :

I.

a) L’expérience de la conscience morale

b) Conscience morale et aliénation

II. L’aliénation du moi dans la conscience morale

III. Conscience morale et émancipation

1)

Résumez le questionnement, la problématique de la leçon et les notions du programme qu’elle engage.

2)

– Le bien est-il simplement ce que je désire, « le mien », « mon bien » personnel ? Comment articuler la morale collective et mon bien personnel ?

– Explicitez la distinction entre ce qui est/ce qui doit être. Distinguez ce qui désiré/désirable/bien.

3)

D’où viennent les règles morales ? Sont-elles naturelles ?

4)

– La conscience morale se réduit-elle aux règles de morale ? Quelle différence faites-vous entre les règles morales et l’expérience vécue ?

– Est-il aisé de suivre une règle morale lorsqu’on ne se l’est pas appropriée de l’intérieur ? Réfléchissez à un exemple : quelle différence y a-t-il entre le fait de respecter un interdit parce qu’on a peur d’être puni ou parce qu’on l’approuve, qu’on se l’interdit à soi-même ?

5)

– Interrogez la valeur et l’origine de l’expérience morale. Est-elle purement subjective et intérieure ? N’est-elle pas de toute façon, elle aussi, influencée par l’extérieur, la société ?

– Qu’est-ce qui proviendrait du sujet seul, sans le moindre lien avec l’environnement extérieur et collectif ?

6)

– Expliquez les deux formes de l’aliénation morale.

– Identifiez les repères : immanent/transcendant*.

7)

Quelle est la difficulté centrale ? Expliquez.

8)

Expliquez la thèse nuancée du sociologue Durkheim : « Ce serait alors en quelque sorte parce que l’individu, qu’il le veuille ou non, est d’emblée constitutivement et positivement "aliéné" dans la société (au sens où il lui appartient et y trouve son identité essentielle) que sa conscience morale ne serait absolument pas susceptible de produire par elle-même des effets aliénants (au sens où elle engendrerait une diminution et une déperdition d’être). »

9)

Dire que la conscience morale a des effets aliénants, c’est dire qu’elle est un ensemble de règles sociales qui restreignent la liberté de l’individu, censurent ses désirs, contraignent sa volonté. Le sujet se soumet à des règles qui viennent de l’extérieur. En revanche, envisager une aliénation « positive » du sujet, c’est considérer qu’il constitue son identité par son appartenance sociale, par son rapport à l’extériorité. En acceptant les normes collectives, le sujet ne devient pas étranger à lui-même, il intériorise ces règles et devient lui-même -au moins en partie – par cet intermédiaire.

10)

Reformulez la critique adressée à Durkheim.

Se plier aux obligations sociales, est-ce un assujettissement ou une élévation du sujet ?

11)

Expliquez le rôle que joue le sentiment de culpabilité pour articuler les règles morales et l’expérience vécue.

12)

– Quel est le sens ordinaire de la « mauvaise conscience » ?

– Quel second sens lui oppose le philosophe Nietzsche ?

13)

– L’aliénation morale est-elle aussi une aliénation mentale ?

– Expliquez ce lien entre les dimensions morale et psychologique de la conscience.

14)

Quelle différence faites-vous entre « la peur sociale » et la « mauvaise conscience morale » ?

15)

– Expliquez la genèse, c’est-à-dire l’origine et la formation, de la conscience morale.

– Expliquez la différence entre les « pulsions d’agression spontanées » et « réactives ».

L’autorité sociale, familiale, les règles extérieures, contraignent l’individu à renoncer à certains de ses désirs, en particulier les désirs agressifs. En plus de cela, le surmoi, censure intériorisée, oblige le sujet à éliminer l’agressivité que suscite ce premier renoncement et à accepter les contraintes sociales. Il y a donc une censure extérieure et une censure intérieure.

16)

– L’aliénation est-elle seulement négative ?

– Quel est son rôle dans le processus de civilisation ?

17)

– Expliquez la différence entre l’approche psychologique et l’approche morale de la conscience.

– Que signifie « se reconnaître soi-même comme un autre » ?

18)

Être libre, est-ce vivre sans devoirs, sans contraintes ?

19)

Que montre l’exemple de Caïn et de son oeil ?

20)

– Que montre l’exemple de la promesse ? Peut-on se promettre à soi-même ? Dans le cas de l’action morale, comme la promesse, peut-il y avoir un rapport à soi ?

– Dès lors, en général, peut-on avoir un rapport moral avec soi-même ? N’est-ce pas contradictoire ? Ne peut-il y avoir de rapport moral qu’envers les autres ?

21)

Le rapport moral, comme tout rapport, engage deux personnes. Dans le cas du rapport moral à soi, il s’agit d’une seule et même personne, mais considérée sous deux aspects. Quels sont ces deux aspects, ces deux formes du moi, qui correspondent au « moi obligé » et au « moi qui oblige » ?

22)

– Que signifie le respect ?

– Le dédoublement du sujet en sujet et objet est-il un obstacle ou une condition du respect ?

23)

Identifiez et analysez le paradoxe énoncé par Kant.

24)

– Que signifie « être responsable de l’humanité en moi » ?

– Explicitez la dualité de la conscience.

– En quoi l’aliénation est-elle, non pas une perte de soi-même, mais une médiation nécessaire à la constitution de l’agent moral ?

B Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ?

Étudiez la leçon de Jean-Luc Nativelle où est examinée la question : Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ?

(Pour faciliter votre lecture, reportez-vous, dans cette séquence, à l’étape 1-C : L’identité psychologique du sujet /3 : identité et différence/moi et autrui, et à l’étape 2-B : travailler sur la dissertation /1 : dégager les présupposés d’un sujet : Suis-je le mieux placé pour me connaître ?)


Modifié le: Wednesday 18 March 2020, 16:05