LOI DE COULOMB OU PRINCIPE FONDAMENTAL DE L’ELECTROSTATIQUE
Nous
commencerons par analyser l’interaction électrostatique (forces et
champ) dans le cas de charges ponctuelles. Par charges ponctuelles nous
voulons signifier que les dimensions des chargées sont petites par
rapport à la distance qui les sépare ; ce n’est donc qu’une
idéalisation mathématique d’un système physique. La généralisation de
ces notions au cas d’une distribution continue de charges sera faite
dans le chapitre II.
3.1 - Enoncé de la loi de Coulomb
Considérons dans le vide, deux charges ponctuelles q1 et q2, fixées en M1 et M2. Les deux charges stationnaires q1 et q2 exercent l’une sur l’autre une force proportionnelle à chacune des charges et inversement proportionnelle au carré de la distance qui les sépare. La force électrostatique est dirigée suivant la droite qui joint les charges (figure 1). Elle attractive si les charges sont de signes contraires (figure 1-a), répulsive lorsque les charges sont de même signe (figure 1-b).Les forceset sont portées par la droite qui joint les charges q1 et q2. C’est une caractéristique que l’on peut expliquer en évoquant le principe d’isotropie : dans un univers vide, aucune direction ne peut être privilégiée par rapport à une autre, toutes les directions sont équivalentes. La présence de deux charges ponctuelles détruit cette isotropie en introduisant une seule direction privilégiée, la droite joignant les charges.
La constante de proportionnalité est liée aux unités choisies pour exprimer la force, la longueur et la charge. Dans le système d’unités international (S.I.), sous sa forme rationalisée, K s’écrit :
3.2 - Validité de la loi de Coulomb
La loi de Coulomb est valable pour des charges au repos où à la limite en mouvement relatif lent. Elle est aussi valable dans le vide et approximativement dans l’air.La loi de Coulomb reste valable pour les très grandes distances dans le domaine microscopique : jusqu’à 10-15 m, ordre de grandeur des dimensions du noyau atomique. Cette loi n’est pas valable pour des distances inférieures à 10-15 m (dimension du noyau atomique). Dans ce dernier cas, il sera nécessaire d’utiliser la mécanique quantique pour l’étude du comportement des particules sous l’effet des forces coulombiennes.
Dans d’autres milieux linéaires homogènes et isotropes (l.h.i.), l’interaction électrostatique est bien décrite par la loi de Coulomb à condition de remplacer ε0 par une constante ε différente qui tient compte de l’influence du milieu (ses caractéristiques électriques ). ε s’appelle la permittivité diélectrique du milieu et l’on pose dans ce cas εr = ε/ε0 où εr est la permittivité diélectrique relative du milieu (quantité sans dimension).
3.3 - Analogie avec l’interaction de gravitation
Deux points matériels de masse m1 et m2, placées respectivement en M1 et M2 exercent l’un sur l’autre une force de gravitation ; la force exercée par m1 sur m2 est :Où G est la constante de gravitation universelle.
La force de gravitation a la même formulation mathématique que la force électrostatique : elle est portée par la droite qui joint les masses m1 et m2 et inversement proportionnelle au carré de la distance qui sépare les deux masses. Nous verrons au chapitre suivant les propriétés qui découlent de ces deux caractéristiques et qui seront donc applicables aux forces de gravitation. C’est pourquoi on appelle les forces de la forme, forces coulombiennes.
Mais elles sont toujours attractives.
D’après le cours de mécanique du point, la force de gravitation joue un rôle fondamental dans la mécanique des objets macroscopiques et dans la dynamique céleste.
Cependant, à l’échelle atomique et subatomique, la force de gravitation est négligeable.
A titre d’exemple, comparons la force de gravitation qui s’exerce entre l’électron et le proton d’un atome d’hydrogène à la force électrostatique s’exerçant entre eux. La distance r qui sépare l’électron de masse me= 9,1 10-31 kg du proton de masse mp= 1,7 10-27 kg est environ 5 10-11m.
Modifié le: Thursday 13 February 2020, 14:22